Genève 02 novembre 2016
par Jérôme Faas – La police cantonale accueille Arley, son premier animal dédié exclusivement aux «pistes froides».
La chienne Arley est de race Rouge de Hanovre. (photo: Police genevoise)
Jusqu’à présent, les chiens policiers genevois étaient tous des polyvalents: explosifs, drogue, attaque, recherche, ils savaient tout faire. Dorénavant, l’un des leurs sera un, ou plutôt une spécialiste: Arley, une bête allemande arrivée au bout du lac le 26 octobre, ne s’occupera que de la quête des personnes disparues, soit des pistes froides. «Nous avons environ 600 disparitions par an à Genève, dont une vingtaine sont qualifiées d’inquiétantes», détaille Jean-Claude Cantiello, porte-parole des forces de l’ordre.
Actuellement, les chiens dont dispose la brigade dédiée, des bergers allemands et belges, sont capables de suivre une piste le nez rivé au sol. «Ils travaillent sur l’écrasement végétal, là où les odeurs demeurent environ une heure. Sur le béton, c’est plus difficile, les molécules disparaissent plus vite.» Bref, ils peuvent prendre en chasse un individu peu de temps après les faits. Arley, de race Rouge de Hanovre, est utile bien plus longtemps et n’a pas besoin de point de départ.
L’odeur reste une semaine
Ce type de chien, comme le Saint-Hubert, ne renifle pas le sol. Il hume l’air, cherchant des molécules dans l’atmosphère, où elles peuvent demeurer jusqu’à une semaine. «Il lève sa truffe et donne l’impression de se balader, un peu perdu. Il travaille sans point fixe initial, après avoir senti les effets de la personne disparue placés dans un sachet.» Ce sera là son unique affectation.
Deux ans de formation
Auparavant, la police genevoise faisait appel pour ce type de recherches à des chiens lausannois, neuchâtelois ou valaisans, voire alémaniques. A l’avenir, elle sera plus autonome. Arley doit maintenant être formée, et cet animal ne peut l’être sous une trop forte pression. Il est prévu qu’elle soit opérationnelle d’ici la fin de l’année 2018.
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