Origines et histoire
Les premières traces du berger allemand remontent au VIIe siècle. Les personnes qui se rendaient coupables du meurtre d’un chien de berger étaient juridiquement punies d’une amende de 3 solidis, soit 38 marks environ. La race serait apparue véritablement au Xe siècle lorsque des moines de la vallée de Munster auraient accouplé des chiens de berger avec des loups apprivoisés. En 1606, Konrad Gesner décrit des chiens blancs afin que les bergers ne les confondent pas avec les loups qui attaquent les troupeaux. Dans les années 1870, l’élevage des moutons et les chiens de berger commençaient à être sérieusement menacés par l’industrialisation.
Un groupe de cynophiles décida de protéger les races de berger en croisant le berger de Württemberg, grand et solide, à la tête forte et aux oreilles tombantes, aux poils sombres et épais, et le berger de Thuringe, à la fourrure grise et courte, aux oreilles droites et doté d’une ossature moyenne. Tandis que l’un protégeait les troupeaux en montagne, l’autre est apprécié pour sa rapidité et sa vigilance indispensables pour
conduire les troupeaux. Cette nouvelle race, symbole de la rigueur et de la qualité allemande, est rapidement devenue populaire dans une large partie de la planète, notamment grâce au colonel Von Stephanitz et aux éleveurs fiers de propager un chien d’une rare beauté, empli de qualités, docile, résistant et facile à éduquer. Le berger allemand est devenu un fidèle compagnon pour les citadins qui lui trouvent une grande ressemblance avec les loups.
Le berger allemand fut officiellement reconnu en 1898. Dès 1901, ce chien polyvalent fut dressé pour intégrer la police, puis les douanes et enfin l’armée qui y a recouru pendant la Première Guerre mondiale pour accomplir d’innombrables missions telles que sentinelles, porteurs de
messages ou de médicaments, tireurs de brancards, et bien d’autres encore. La France considéra le berger allemand dès 1920 mais en le nommant Chien de Berger d’Alsace, la fin des hostilités étant trop récente pour lui donner une origine ennemie.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le berger allemand fut utilisé par toutes les armées du monde. Injustement associé aux Nazis, le berger allemand cesse par la suite d’intéresser les acheteurs étrangers. Puis dans les années cinquante, la race recommence à se développer.
Caractéristiques physiques
La tête et le corps sont parfaitement proportionnés. Le crâne est modérément large entre les oreilles et le museau est trapu, la truffe est noire, les lèvres foncées. Les mâchoires doivent être fortement développées. Les oreilles sont larges à la base, portées bien droites et pointues, d’une grandeur moyenne. Les yeux en amande sont très foncés et légèrement obliques.
Sa robe
Le berger allemand peut être noir et gris charbonné, avec des taches fauves ou
brunes régulières.
Qualité et longueur du poil
Le poil est dur et court, compact et droit, fourni d’un sous-poil épais.
Queue
La queue est naturellement longue et doit atteindre le jarret, mais ne doit pas dépasser le milieu du métatarse. Elle est portée tombante en décrivant une légère courbe.
Allure
La silhouette au dos descendant du berger allemand apparaît dans les années soixante-dix. Son allure est alors plus rasante qu’auparavant et lui fournit davantage d’endurance dans le trot. Le berger allemand est un grand chien athlétique doté de membres harmonieux et puissants permettant de pousser le postérieur et d’allonger la partie antérieure, faisant du berger allemand un pur trotteur.
Taille et poids
Le mâle mesure entre 60 et 65 cm et la femelle de 55 à 60 cm. Le mâle pèse de 30 à 40 kg, et la femelle de 22 à 32 kg.
Caractère et éducation
Chien de travail intelligent, doué d’un instinct prononcé pour la garde des troupeaux, le berger allemand est un chien joyeux qui aime jouer. Il est très facile à dresser puisqu’il cherche toujours à plaire à son maître. Du chien de compagnie au chien de garde, de défense, de secours, le berger allemand convient à toutes les familles et représente le compagnon de jeu idéal des enfants. Idéal pour l’attaque, il devient une arme redoutable. Son flair en fait un chien d’avalanche et de secourisme des plus compétents. Calme, doux et extrêmement intelligent, il fait office de chien d’aveugle compétent et sérieux.
Alimentation
L’alimentation d’un berger allemand dépend essentiellement de son âge, de son poids mais surtout de son activité. Il est impératif de suivre un régime sain et adapté pour éviter les risques d’obésité, carie, hépatites, eczéma, maladies intestinales, rachitisme. Son maître doit lui donner une nourriture fraîche et abondante, les croquettes et biscuits ne devant servir que de complément ou d’appoint. Le berger allemand doit consommer quotidiennement une nourriture riche en protéines rencontrées dans les viandes crues et les laitages. Il doit avaler une dose raisonnable de glucides, des sucres naturellement présents dans les fruits mais aussi les friandises. Il est important de ne pas en abuser sans les supprimer pour autant, tout comme les lipides très calorifiques et tout aussi énergétiques. Il convient d’ajouter des sels minéraux qui se trouvent notamment dans le poisson, et des légumes pour leurs vitamines. Les oeufs et une petite cuillère d’huile une fois de temps en temps subliment le poil qui retrouve sa brillance. La valeur nutritive des abats n’est pas intéressante, tandis que le porc se révèle être indigeste.
Santé
Le berger allemand est un chien rustique et très robuste. Comme tous les chiens de grande taille, il est sujet à la dysplasie de la hanche. Ce problème est surveillé de près et les meilleurs éleveurs n’utilisent que des sujets non touchés par la dysplasie pour la reproduction. Espérance de vie moyenne : environ 13 ans
Cadre de vie
Le berger allemand peut vivre dehors en toute saison. Toutefois, il a besoin de contact humain et apprécie la chaleur d’un foyer aimant. La vie en appartement est envisageable à condition de multiplier les sorties et de redoubler de présence humaine. Dans tous les cas, son maître doit lui faire beaucoup d’exercice physique.
Avec les enfants
Un berger allemand bien socialisé ne mord pas. L’enfant est considéré comme un membre de la meute et le petit du dominant, autrement dit son maître. Si l’enfant a bien compris qu’il ne doit pas dominer le chien, les échanges seront des plus paisibles. Le berger allemand est protecteur par nature et entretiendra une relation tendre avec les enfants. Il se rend parfaitement compte de la vulnérabilité des bouts de chou et adapte ses jeux et sa force pour ne jamais les brusquer.
Comment choisir un chiot
Il est préférable de se tourner vers des élevages d’amateurs qui reproduisent des chiens pour leur plaisir et dans le but d’améliorer la race à partir d’adultes sélectionnés avec rigueur. Dans les meilleurs élevages, les portées sont réservées plusieurs mois à l’avance, gage de qualité et de sérieux. Dès la naissance, il est conseillé de voir les chiots et de porter son choix vers le plus vigoureux, le plus espiègle, le plus débrouillard, signe d’une santé de fer. Il faut également vérifier aussi que les ergots ont été retirés à la naissance et que la queue ne remue pas trop, ce qui pourrait signifier une mauvaise attache. Enfin, une femelle exigera bien souvent plus d’attention, notamment au moment des chaleurs et durant la maternité. Néanmoins, elle se montre généralement plus gracieuse et calme que le mâle, qui lui, est plus guerrier et asocial.