Vaud 01 juillet 2018

La Ville de Lausanne communique sur des cas d’avortement bovin et espère rendre les promeneurs de chiens conscients des risques.

Des panneaux ont été installés dans la plaine de Mauvernay, près de Lausanne.
(Photo: Keystone)

La plaine de Mauvernay, sur les hauts de Lausanne, doit être protégée des déjections canines. Le parasite appelé néosporose contamine l’herbage et provoque des avortements chez les vaches qui broutent, avertissent les différents responsables des lieux

«La grande difficulté, c’est la méconnaissance des pratiques agricoles. Une prairie, c’est de l’herbe, c’est une culture et c’est la nourriture du bétail», souligne Roland Schmidt, responsable agriculture et gestion du territoire à la ville de Lausanne, interrogé par Keystone-ATS.

Problème sanitaire

Située au Chalet-à-Gobet, en lisière de la ville, la plaine est munie depuis juin d’une nouvelle signalisation. Des panneaux et une délimitation claire entendent sensibiliser les promeneurs de chiens à un réel problème sanitaire.

Depuis quelques années, l’exploitant de la parcelle constate des avortements réguliers chez ses bêtes dus à la néosporose, un parasite qui se trouve dans les déjections canines. Ingérée via l’herbe, cette bactérie s’attaque au foetus de la vache.

Pression urbaine

Mauvernay est une zone agricole. Un exploitant paie un loyer à la ville de Lausanne, martèle Roland Schmidt. «C’est une réalité compliquée» à comprendre pour certains, dans une zone proche de la ville avec une pression urbaine croissante.

La néosporose peut provoquer l’avortement de la vache ou se transmettre au futur veau. Dans ce dernier cas, l’animal sera contaminé à vie et pourra infecter sa progéniture ou subir des avortements très douloureux et parfois mortels.

Nourriture du bétail

Afin de lutter contre cette maladie, qui n’est pas dangereuse pour l’homme, la ville de Lausanne, la Société protectrice des animaux et le Parc naturel périurbain du Jorat demandent aux propriétaires de respecter les limites indiquées. Les chiens ne doivent pas accéder à la surface fourragère.

Pour l’heure, la ville de Lausanne communique et espère rendre les promeneurs de chiens conscients des risques. A la fin de l’automne, un bilan de cette nouvelle signalisation sera tiré.

Evaluation cet automne

Si rien ne change, d’autres démarches pourraient être entreprises, avec un aspect plus répressif. La réflexion s’étend à d’autres zones, propriétés de la ville et touchées également par une problématique qui ne va pas diminuer d’intensité.

(nxp/ats)

 

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Des crottes de chiens qui font avorter les vaches
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