Crassier (VD) 29 janvier 2017

Un loup rôderait aux portes de Genève. Les autorités ne l’excluent pas, mais se montrent rassurantes.

Si l’on se retrouve face à ce genre de spectacle, la DGE demande à ce que l’on contacte un garde-faune. (Photo: lecteur reporter)

La dépouille du chevreuil gisait à l’orée de la forêt, à quelques centaines de mètres du centre du village. «J’ai vraiment été surpris de la trouver là, raconte Sébastien, un promeneur de la région qui l’a découverte vendredi matin. Vu la taille des traces laissées par le prédateur, ce n’est pas un chihuahua qui a fait ça. J’imagine que c’est un loup, mais je ne pensais pas qu’il pouvait s’approcher pareillement des villes.» Le gibier a en effet été croqué à une vingtaine de kilomètres de Genève.

Sans avoir pu étudier la carcasse, la Direction vaudoise de l’environnement (DGE) ne peut garantir qu’il s’agit de l’œuvre d’un loup. Lynx, renards, voire chiens errants s’en prennent aussi régulièrement à des chevreuils. Elle ne l’écarte toutefois pas. «Il n’est pas extraordinaire qu’il s’approche de zones urbanisées, explique Denis Rychner, responsable de la communication. Certains animaux passent des Alpes au Jura via la région genevoise. Mais ils ne s’installent pas près des cités.» Un à trois jeunes mâles, très mobiles, arpentent ainsi le canton.

L’an passé, cinq attaques d’élevage ont été attribuées au prédateur dans le Jura vaudois, à Arzier et à L’Abbaye. Sébastien craint d’ailleurs pour la sécurité de ses balades. Mais la DGE rassure: «Il n’y a aucun danger pour la population. Le loup n’est pas agressif. Au contraire, il est très craintif et repère l’homme bien avant que celui-ci ne se rende compte de sa présence et s’enfuit.»

L’animal peut être tiré uniquement s’il a tué 35 moutons ou chèvres sur une durée de quatre mois, ou 25 en un mois.

(tpi)

 

«Vu les traces, ce n’est pas un chihuahua qui a fait ça»
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