Un élu UDC souhaite harmoniser les autorisations pour les chiens de races «dangereuses» dans tous les cantons. Le Conseil fédéral rejette la motion.
Une fois de plus, les chiens dits dangereux sont sur le devant de la scène. Une motion a été déposée par Piero Marchesi en juin dernier (UDC/TI) pour uniformiser les règles sur les races de chiens interdites ou soumises à autorisation dans toute la Suisse. L’argument principal du politicien en faveur du texte est celui «d’améliorer la sécurité et de prévenir les accidents» liés aux canidés, qui augmentent ces dernières années dans certains cantons.
Vaud n’interdit aucune race
Pourtant, le Conseil fédéral ne l’entend pas de cette oreille: «Il n’y a aucune raison de modifier la répartition actuelle des compétences». Selon lui, la sécurité publique doit rester la responsabilité des cantons. En ce sens, il a rejeté cette motion et précise que la race d’un chien ne constitue pas un critère suffisant pour qualifier sa dangerosité. Un avis partagé par le vétérinaire cantonal vaudois Giovanni Peduto: «Le potentiel agressif des chiens se mesure au niveau de l’individu et des facteurs exogènes comme l’éducation inadaptée ou la sociabilisation insuffisante».
En prenant en compte, les statistiques de morsures et la puissance de l’animal, le canton de Vaud a dressé une liste de chiens potentiellement dangereux. Mais aucun d’eux n’est strictement interdit, ils sont soumis à une demande d’autorisation. L’obtention du Graal «nécessite le suivi d’heures d’éducation», précise le vétérinaire.
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